Entrepreneur en herbe, portrait de Grégory Belhumeur

Trempée de la tête aux pieds, mais heureuse de me sauver de cette pluie battante matinale, j’arrive enfin au réconfortant café, zéro déchet, le 5ème. Rooibos commandé, je vais m’assoir en face de ce jeune entrepreneur qui m’attend patiemment. Du haut de ses 25 ans, Grégory Belhumeur, créateur de XL Cinq, m’accueille avec dynamisme pour me partager sa belle et fraiche expérience entrepreneuriale.

Quel est votre parcours?

J’ai étudié au Cégep en design graphique, pour finalement poursuivre mes études à l’Université Standford, aux États-Unis, en science informatique. J’ai par la suite commencé à faire des contrats en informatique de gauche à droite. Ayant un père entrepreneur en France, il n’a pas hésité à m’encourager, me conseiller et me partager quelques références. J’ai graduellement augmenté ma charge de travail pour finir à  travailler à temps plein entre la France et le Québec.

En 2013, j’ai décidé de retourner aux études pour approfondir certaines techniques informatiques. C’est là que j’ai rencontré mon partenaire Alexandre.

En parallèle, j’ai travaillé plusieurs mois en agence de publicité où j’étais responsable du département web.

J’ai continué à faire quelques mandats à côté de mes activités journalières. Puis, voyant le savoir- faire de mon ami, j’ai commencé à lui partager quelques tâches. Ses compétences techniques en programmation se sont révélées particulièrement complémentaires aux miennes.

Début 2015, suite à la complémentarité de nos approches, nos implications respectives et nos visions similaires, nous avons décidé de créer XL Cinq.

Nous avons décidé de poursuivre nos études avec un baccalauréat en génie logiciel à l’École de Technologie Supérieure (ÉTS). Il nous reste encore un an avant de finaliser notre diplôme. Grâce à notre situation, l’ÉTS nous autorise à réaliser nos stages au sein de notre entreprise, ce qui nous permet de profiter du côté théorique et de la mise en pratique en contexte réel.

Quels sont les services que proposent XL Cinq?

On fait du web ! Mais on propose surtout beaucoup de conseils stratégiques et d’accompagnement pour que nos clients atteignent leurs objectifs en trouvant des solutions adéquates à leurs différents besoins. Nos services vont du e-commerce au développement d’applications en passant par les vitrines web. Nous avons également un bureau un France.

Pourquoi avez-vous choisi l’entreprenariat?

J’aime beaucoup cette phrase qui résume bien ma vision : soit tu travailles pour réaliser tes rêves soit tu travailles pour réaliser ceux des autres. Tout a commencé petit, en parallèle de mes activités. Puis, avec le temps, les opportunités et nos intérêts grandissants pour la technologie, XL-Cinq est devenu central dans nos vies. Notre équipe s’agrandit doucement. Nous travaillons de plus en plus avec des collaborateurs pigistes, environ une dizaine présentement.

Qu’est ce qui a été ou est le plus difficile dans votre parcours?

Le fait que nous sommes jeunes n’est pas toujours facile. Les clients sont méfiants parfois au début, ils n’hésitent pas à nous tester. Puis, une fois qu’ils réalisent que nos compétences sont là, ils passent outre la barrière de l’âge et nous confient de plus gros mandats.

Un autre défi pour nous est de trouver des collaborateurs fiables. Nous avons eu beaucoup de déception. Comme nous souhaitons garder un niveau de qualité élevé, nous voulons nous entourer des meilleurs joueurs clés ! Une fois trouvés, on les garde et on leur propose de bonnes conditions afin de pourvoir continuer à travailler avec eux sur le long terme.

Le plus facile?

Tout s’est placé naturellement pour que notre passion s’installe au centre de nos vies. La synergie, la bonne entente et la motivation que nous partageons avec Alexandre me permet d’avancer et de voir l’avenir dans la confiance.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui songent à l’entreprenariat?

Le jour où j’ai mis mes projets au centre de ma vie et que j’ai arrêté de les considérer comme quelque chose ‘’on the side’’, cela a fait toute la différence. C’est devenu mon travail officiel. Reconnaitre mon statut a changé complétement mon discours.

Je dirais  qu’il ne faut pas hésiter à se lancer le plus tôt possible. Également, j’ajouterais qu’il faut essayer de garder ses coûts bas en évitant les dépenses inutiles. Être patient avant de dépenser sur des choses non nécessaires et se centrer sur ses compétences plutôt que sur le futile.

Comment voyez-vous l’avenir?

Notre premier objectif, à court terme, est de compléter notre baccalauréat d’ici l’année prochaine. Nous pourrons ainsi mettre toutes nos énergies sur le développement et la croissance de notre compagnie. Et enfin, d’ici 10 ans, si le développement est au rendez-vous, nous aimerions nous impliquer un peu moins dans les tâches quotidiennes pour développer de nouveaux projets informatiques.